• Le jardin en OCTOBRE

     

    ROSIERS

    • Commencer à nettoyer les rosiers qui ont fini de fleurir. Il ne s’agit pas d’une taille, remise à plus tard pour les remontants (celle des non-remontants a été faite cet été). Supprimer les bois morts, inutiles ou malades. Raccourcir les tiges florales qui ne comportent plus de boutons (diminuer le volume de certains rosiers arbustes peut être intéressant à l’approche des premières tempêtes bretonnes qui déchaussent les plants). 

    On gagne du temps pour la vraie taille d’hiver. De plus, le rosier débarrassé de ses branches superflues laisse mieux apparaître sa silhouette ce qui, après un simple coup d’œil, simplifiera la taille. 

    Traiter à la bouillie bordelaise à la chute des feuilles

     

     

    VIVACES

    ANNUELLES

    BISANNUELLES

    BULBES

    • Soutenir par des tuteurs discrets les dernières touffes de fleurs (Asters, Dahlias…) qui s’effondrent sous la pluie.
    • Acheter, en fin de mois, des Chrysanthèmes (Marguerites d’automne) pour créer des potées qui dureront une bonne partie de novembre si le temps est clément (choisir des plantes en boutons). 

    Ces potées agrémenteront terrasses ou plates-bandes (on pourra, éventuellement, garder ces Chrysanthèmes en vue d’une plantation en pleine terre en hivernant les potées sous serre ou en les bouturant).

    SE PRÉPARER A L’HIVER

    • Nettoyer les plates-bandes
    • Désherber, griffer la terre, supprimer les feuillages abîmés et les fleurs fanées. 
    • User du sécateur avec… doigté… 
    • Raser les touffes de plantes rustiques défleuries (Asters, Aconits, Phlox, “Soleils”…) 
    • Tailler modérément les plantes plus fragiles (Penstémons…) –c’est plus un nettoyage qu’une taille. 
    • Ne pas tailler certaines plantes telles que les Fuschias rustiques. 
    • A cette époque de l’année, mieux vaut tailler moins que trop ! 
    • Laisser les feuilles mortes (saines) recouvrir la terre. Moins la terre sera dénudée et plus les plantes seront protégées du gel durant l’hiver (par contre, enlever et mettre au compost ou étaler dans les plates-bandes les feuilles mortes tombées sur la pelouse).

     

    • Pailler les vivaces fragiles

    ou tout au moins dont la rusticité n’est pas à toute épreuve : Agapanthes, Crinums de pleine terre, Sauges, Penstémons, Diascia…

    On utilisera des frondes de Fougères, des feuilles mortes, de la tourbe, etc. 
    En règle générale et en particulier en sol lourd on commence, avant de pailler, par griffer la terre pour la rendre meuble et ressuyée. 
    Et ne jamais oublier que bon nombre de plantes craignent moins le froid que l’humidité (donc, planter les plantes les moins rustiques sur la partie haute d’une pente).

     

    • Rentrer en serre, véranda ou tout local aéré et lumineux à l’abri du gel les plantes non rustiques

    Pelargoniums, Fuschias non rustiques, Anthémis, Lantanas, Daturas… 
    Les Fuschias se contentent d’un minimum de lumière. 
    Réduire les arrosages.

     

    • Enterrer (sans dépoter),

    dans un endroit abrité, les potées d’Agapanthes et pailler. 
    La majorité des Agapanthes (hybrides de ‘Headbourne’ par exemple) passeront très bien l’hiver à l’extérieur.

     

    • Mettre à l’abri des gelées (serrre, chassis froid…) les boutures faites cet été

    et qui doivent être enracinées mais qu’il est préférable de planter en pleine terre au printemps.

    • Déterrer à la fourche-bêche : Dahlias, Cannas, Bégonias et Glaïeuls. 

    Pour les Glaïeuls, attendre que le feuillage ait bien jauni. 
    Bien faire sécher bulbes et tubercules plusieurs jours sur une clayette. 
    Tailler racines et tiges. 
    Poudrer d’un fongicide (thirame, manèbe, captane…) 
    On pourra récolter les bulbilles de Glaïeuls. 
    Étiqueter les variétés.
    Installer dans une pièce fraîche, sèche et aérée (5 à 10°), éventuellement sur un lit de tourbe sèche (Bégonias tubéreux).

    • Refaites vos plates-bandes de vivaces ou contentez-vous d’apporter les retouches nécessaires (un beau massif ne se réalise pas en une seule fois ; de toute façon, un jardin doit évoluer et ne pas offrir le même spectacle au fil des années !…)
    • Après nettoyage du massif, enlever les vivaces trop envahissantes (les diviser), celles qui sont mal placées pour différentes raisons (exposition, hauteur, nature du sol, harmonie des couleurs, etc.) et recomposer le massif en tenant compte des erreurs passées (on ne tient jamais assez compte des harmonies des couleurs).

    Un bon conseil : il faut prendre son temps.

    • Placer en pépinière –au potager– les vivaces nouvelles et celles que l’on vient de déplanter. 

    Vous avez le temps de réfléchir à l’endroit où les planter. 
    Et si l’inspiration ne vient pas, attendez le printemps prochain.

    • Faire un plan sur papier du massif et réfléchir aux vivaces à placer dans les trous que vous venez de faire. 

    En procédant ainsi assez tôt vous avez au moins deux mois pour apporter les modifications nécessaires. 
    On pourra même attendre le début du printemps pour planter certaines vivaces dont la rusticité n’est pas à toute épreuve (Penstémons, Diascias…)

    C’est l’époque où l’on conseille de labourer à grosses mottes les plates-bandes. 
    Sans doute dans les grands parcs… ! mais, à mon avis, dans un jardin d’amateur l’idéal est de recouvrir la terre de vivaces ou d’annuelles entre les arbustes, de planter entre elles des bulbes ce qui rend tout bêchage impossible.

    Un mulching de compost ou de fumier est plus que souhaitable…

    • Planter les bisannuelles semées en juin-juillet qui accompagnent les floraisons printanières (Myosotis, Pâquerettes, Pensées…) mais surtout Giroflées ravenelles qui fleuriront dès février… jusqu’en mai. 

    Plus celles-ci seront plantées tôt et mieux cela sera.

    • Planter des Pivoines. 

    Octobre est un mois idéal car la terre est encore chaude et les souches s’enracinent vite aux premières pluies d’automne.

    • Semer, au début du mois, en pleine terre, les graines de vivaces (ou d’annuelles) qui supportent bien le froid : Aconits, Ancolies, Pois de senteur, Pois vivaces, Némophiles, Gentianes, Delphiniums, Alysses, Bleuets, Coquelicots, Lupins, Mufliers, Soucis, Scabieuses… 

    Certains semis ne lèveront qu’aux premiers beaux jours.

    • Prélever dans les plates-bandes des griffes de Muguet qui fleuriront en mai prochain (bourgeons ronds) et replanter en terre fraîche et à l’ombre.
    • Planter les bulbes qui fleuriront au printemps prochain : Tulipes, Jacinthes, Narcisses mais aussi Crocus (botaniques) ; 

    Ne pas oublier les Anémones blanda, Scilles, Iris reticulata, Fritillaires (meleagis pour terrain humide), Perce-neige, Chionodoxas (se naturalisent facilement), Muscaris, Allium, Camassias, etc. et bien sûr Ipheion uniflorum (floraison bleue à mi-ombre assurée de fin janvier à mai). 
    Sortez des sentiers battus (parterres de Tulipes rouges et Myosotis… !) 
    Un peu de fantaisie ne nuit pas.

     

    • Multiplier les vivaces 

    Il est trop tard pour les bouturer pour la majorité d’entre elles, aussi est-il préférable : 

      • pour les couvre-sol de prélever dans le tapis en faisant des trous suffisamment espacés que l’on comblera de terre : Ajuga reptansSaxifraga umbrosa (Désespoir du peintre), Campanulesmuralis, Géraniums vivaces (‘Johnson Blue’…), Diascia vigilis… 
      • de diviser les touffes : Leucanthème, Rudbeckias, HelianthusHeliopsis, Géraniums vivaces (Psilostemon…), Aconits, Achillées…
    • Forcer des bulbes pour une floraison précoce à l’intérieur. 

    Ceux qui s’y prêtent le mieux sont les Narcisses (“totus albus”, “paper white”, “tête à tête”… floraison inratable et très rapide), Jacinthes, Tulipes, Crocus, Amaryllis, Muscaris…

    • Préparer des potées de printemps de bulbes ou de bisannuelles ou un mélange des deux. 

    Pensez aux Giroflées ravenelles, aux Violas cornuta, aux Muscaris, Narcisses, Crocus, etc. et faites preuve d’originalité (les jardinières avec des Tulipes en rang d’oignons !!!)… mais aussi de simplicité (une potée de Violas cornuta ou de Muscaris peut se suffire à elle-même si elle est bien fournie).

     

     

    ARBRES

    ARBUSTES

    GRIMPANTES

    En octobre, les travaux sont un peu les mêmes qu’en septembre. Ce qui n’aura pas été fait le mois dernier sera fait ce mois-ci sans tarder. 

    CONTINUER DE

    • tailler les haies et les arbustes ayant fleuri cet été,
    • planter les arbustes de terre de bruyère, arbustes persistants, conifères et pivoines arbustives,
    • préparer les futures plantations,
    bouturer les arbustes.

    (Relire les conseils de septembre)

    • PLANTER des arbres et arbustes caducs. Ils auront ainsi le temps de s’installer avant l’hiver. C’est d’autant plus vrai que votre région a un climat aux hivers précoces et froids. 
    • Ne pensez pas qu’aux floraisons : lors de votre choix d’arbustes, pensez aussi écorces décoratives (Acer griseum, Bouleaux…), baies (Cotoneaster, Viburnum, Malus…) et feuillages(Cercis canadensis ‘Forest Pansy’…).
    • Si votre sol et les conditions s’y prêtent (abrité des vents froids, ombrage léger), pensez aux Acer japonicum. Il y en a de toutes les tailles avec des feuillages somptueux principalement à l’automne. Pour un grand jardin Acer palmatum ‘Senkaki’ ou ‘Linearilobum’… pour un petit jardin A. palmatum ‘Dissectum atropurpureum’ ou ‘Orange Dream’… Des merveilles. Certains peuvent être cultivés dans de grands bacs. 

    Mais attendre novembre pour déplacer un arbuste à feuillage caduc. 
    Éviter de replanter, à la place d’un arbre mort, un arbre identique
    . La terre peut être contaminée par un champignon. De toute façon, la terre étant probablement épuisée, il faut la renouveler. 

    • RENTRER les arbustes semi-rustiques cultivés en pot s’il y a des risques de gelées. Dans les régions plus tempérées comme la Bretagne, on pourra attendre novembre. 
    • RAMASSER les feuilles mortes qui tombent sur la pelouse. On peut les mettre au compost mais aussi les éparpiller au pied des arbustes et dans les plates-bandes entre les vivaces. Elles formeront un matelas naturel protecteur du froid pour l’hiver. 
    • NETTOYER les Bambous. Couper au ras du sol les cannes âgées ou sèches (grises). Laisser les feuilles tombées au pied de la touffe. 

    Avec une griffe à une dent, rechercher les rhizomes indésirables qui s’éloignent de la touffe. Trancher à la bêche ces rhizomes. C’est une excellente solution (simple) pour éviter de mettre des barrières anti-bambous. A condition d’opérer régulièrement. 

    • VERIFIER L’ARRIMAGE DES ARBRES. Vérifier que les liens ne blessent pas les troncs. On pourra utiliser des chambres à air de vélos car elles constituent des attaches idéales.

     

     

    FRUITIERS

    L’automne arrive et les dernières récoltes de pommes et poires se terminent.

    En septembre-octobre pensez à faire des gelées de coing. Le cognassier est un petit arbre très décoratif avec une superbe floraison de printemps, des fruits magnifiques en fin d’été (voir photo ci-contre), et un feuillage d’automne intéressant.

    • N’oubliez pas de ramasser et de brûler les fruits malades ainsi que les feuilles mortes. 
    • Dès novembre, plantez les jeunes sujets (achetés à racines nues, cela est préférable). Pour ce faire, prévoyez le lieu de plantation et préparez le trou quelques temps à l’avance.

     

     

    GAZONS

    Engrais anti-mousse Engrais longue durée / Chaux vive / Fumier ou terreaux / Désherbage chimique liquide / Regarnissage (composition d’origine)

     

     

     

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